top of page

Libre, enfin...
Après cinq longues années, j'ai enfin réussi à convaincre ces imbéciles de l'asile psychiatrique que j'étais saine d'esprit. Ha! Faire semblant d'être normale pendant tout ce temps est devenu si naturel, ils n'y ont vu que du feu. Comment ont-ils pu s'imaginer que j'abandonnerai mes plans de vengeance si facilement?

Comment pardonner mes parents de m'avoir largué comme si j'étais un objet sans valeur.


Comment oublier ces années passées dans les rues, devoir mendier pour survivre depuis mes  cinq ans. 


Comment oublier ces pirates qui m'ont fait subir toutes ses souffrances. Ces pirates qui m'ont proposé de quitter la vie de la rue, me promettant une vie meilleure, qu'ont-ils vu en moi? J'ai été naïve, mais comment résister à l'appel de l'espace et la liberté.
 

Du rouge, encore du rouge ... 

Le passé
 

Au début, ils m'ont simplement appris à me défendre, puis à me battre dans l'optique de tuer mon adversaire. Normal pour des pirates, me suis-je dis. Comme j'étais douée au combat, aussi bien à main nu, qu'avec des armes blanches, ils ont finalement décidés de m'apprendre l'utilisation des armes à feu et laser. Finalement, ils m'ont intégrée à l'équipage.

Dès lors, j'étais autorisée à me balader librement à bord du vaisseau. Depuis toute petite, j'étais curieuse et studieuse, qualités qui m'ont sauvées plus d'une fois dans ma courte existence. A chaque moment, hors entrainement et hors raid, j'étais sur la passerelle de commandement. Tout les jours j'en apprenais davantage sur le pilotage et la navigation spatiale.  
 

Teach, le chef des pirates, était très dur et sévère. Un jour, un des pirates a fait échouer un raid. Il a eu le choix: un duel contre moi ou l'éjection dans le vide spatiale. Le lâche a choisi le vide, j'ai eu du mal à cacher ma déception. 
Les jours devenaient des semaines, les semaines devenaient des mois. 
Lors d'un raid, Teach a été grièvement blessé. Il a succombé quelques jours plus tard. 
Edward, le bras droit de Teach, est devenu chef. C'est à ce moment la que tout a basculé et que j'ai connue l'enfer... Quelques jours après sa prise de pouvoir, il m'a convoqué dans ses quartiers. Il m'avait fait comprendre qu'il voulait me donner une position plus importante à bord du vaisseau.  Dès mon arrivée dans ses quartiers, j'ai été attaquée par cinq autres pirates. Comme je ne portais pas mes armes, le combat était perdu d'avance. Quand je lui ai demandé ce que j'avais fait pour mériter ça, il m'a regardée et il a juste souri avant de m'assomer. Quelques heures plus tard je me suis réveillée dans une cellule.
Plusieurs jours après, il m'a vendue comme esclave dans le Sytème Nul. 

L'esclavagiste, ayant été informé de mes capacités de combat, n'a pas pris de risque, il m'a revendue à son tour. 
J'ai passée des semaines dans une cage, avant d'arriver chez cet être qui me dérobera du peu d'humanité et de compassion qu'il me restait. Il m'a utilisée comme combattante dans des arènes de combats à mort. Jour après jour après jour, tuer, tuer et encore tuer. Le rouge, la couleur du sang, la seule chose importante à mes yeux. Pour en voir, il fallait mutiler, poignarder, eviscérer,  décapiter, tuer. Du moment que le résultat etait la, la vision délivrante de cette belle couleur partout sur les murs, un sang rouge, .... partout .... tuer. 

Un jour le tas de viande, cette chose qui m'avait acheté, avait enfin commis une erreur. Il avait toujours l'habitude de m'enfermer lui-même dans ma cellule, sauf que cette fois ci, s'étant trop arrosé pour fêter ma victoire dans l'arène, il avait mal fermé ma cage. Je n'ai eu aucun mal à sortir de la cellule et massacrer ses pauvres choses qui lui servaient de gardes. Il n'avait rien entendu jusqu'à ce que je m'introduise dans la grande salle où il prennait son bain. Je m'étais délectée de chacun de ses cris. Son agonie a durée longtemps, j'en ai savourée chaque seconde. 

Sa maison a été repeint en rouge. 

Ma fuite s'est averée beaucoup plus facile que prévue. J'avais trouvée des contrebandier qui m'ont prise à bord de leur vaisseau pour une modeste somme de crédits. Je  pouvais enfin retourner vers Terra.
 

Tout allait pour le mieux, jusqu'à ce que l'on se fasse contrôler par des mercenaires. Leurs vaisseau était équipé par le dernier modèle de scanner et ils n'ont eu aucun mal à me trouver. Ils étaient vêtu d'un modèle d'armure que je n'avais encore jamais vue. Ils nous ont maîtrisé sans qu'on ait la moindre chance. C'est à ce moment la que j'ai entendue le nom Space Rangers Alliance pour la première fois.


Emprisonée à nouveau, en attente de jugement, les autorités n'avaient rien trouvé de mieux qu'une simple prison surpeuplée. Je n'aimais pas la couleur de la cellule commune où ils m'avaient enfermée. Il y avait assez de peinture à ma disposition, elle a été repeint en rouge à son tour.


Après ces évenements, les autorités ont décidées de m'enfermer dans un asile psychiatrique. Ils me surnommaient La Diablesse Rouge, R3dD3v1L dans leurs système informatique, étais-ce par rapport à la couleur de mes cheveux? Le premier jour, j'avais réussi à me procurer de quoi améliorer la couleur des murs. J'avais  fini dans une chambre avec des murs blanc, les bras attachés. Les jours suivant, j'avais rendez-vous avec une machine qui me donnait des choques électriques, je leurs avait pourtant expliquée que je n'avais pas de parties bioniques dans mon corps à recharger, sans succès. Quand ces rendez-vous étaient fini, un homme en blanc venait discuter avec moi. J'avais vite comprise qu'il était la clé pour sortir de cet endroit. Attachée dans cette cellule, je savais que je ne pourrais pas m'enfuir de cet endroit, il fallait jouer le jeu. Cela m'aura pris cinq ans, mais j'y étais arrivée. 

Le présent
 

Acquittée de toutes les accusations, je suis enfin libre! Par où commencer ma quête de vengeance?

 

Celui qui a tout déclenché, c'est Edward. C'est sur lui que s'abattra mon courroux en premier. Il m'est impératif d'obtenir un vaisseau, mais comment faire sans voler ou tuer? Je n'ai pas envie de me retrouver enfermée à nouveau. 

 

 


Sur le chemin de la taverne la plus proche, je vois un panneau publicitaire 

Pourraient-ils être une sollution? C'est eux qui m'ont arrêtée sur la route vers Terra, cinq années ce sont passées depuis, peut-être qu'ils ne me reconnaîtront pas.

Trois jours se sont écoulés depuis que j'ai contactée les Space Rangers, ils m'ont demandée de patienter à l'auberge dénommé "Le Donjon".  Le patron de cet établissement, un certain Almarik, m'observe depuis que j'y suis arrivée. Heureusement, la spécialité de la maison, une viande de chèvre très tendre, est un vrai régale. Je n'avais plus rien mangée d'aussi bon depuis très longtemps. 
La porte s'ouvre, trois personnes se dirigent vers ma table. Ils portent la même combinaison que ceux qui m'avaient arrêtée il y a plus de cinq ans.

 

Apparemment, leur commandant en chef s'est déplacé lui-même, un certain John Knight. 
Manque de chance, l'un d'entre eux était présent lors de mon arrestation. Je voyais dans ses yeux qu'il m'avait reconnue. Mon instinct de survie a pris le dessus et je me suis jetée sur leurs commandant. Il m'a plaquée au sol comme si de rien n'était et les deux autres n'ont même pas fait mine de bouger. C'est ça la force d'un Space Ranger? 


"On se calme", dit-il d'une voix autoritaire, "je connais ton passé en grandes lignes, mais on va quand même essayer de commencer cet entretien de façon civilisé"


Je le regarde dans ses yeux et je n'y vois aucune haine, aucun mépris. Je relache mes muscles et je lui fait comprendre que je suis d'accord, n'ayant guerre d'autres choix de toute façon.


"Raconte moi tà version de ton histoire, depuis le début"


Pendant mon récit, les deux autres ont viré au blanc, mais John ne bronchait pas. J'ai tout racontée. Les larves qui ont succombées sous le poid de ma haine, les tas de viande déchiquetés dans le carnage de l'arène, le massacre pendant ma fuite et mon passage dans l'asile. 
Il prit la parole :

 

"Vu la façon dont tu racontes ton histoire, je suis certain que ton but est toujours de tuer. Vrai ou faux?


Je hoche la tête en disant "Oui, c'est vrai"


Après un moment de réflexion, il finit par m'expliquer ce que cela signifie d'être un Space Ranger:  le code, les règles, les contrats, les alliances, ...
Il m'a bien fait comprendre que les pirates et autres hors-la-loi en général, sauf exception stipulé dans le contrat, c'est mort ou vif. Dans mon cas, le choix sera vite fait. 


"Peux-tu respecter ses règles et notre code de Space Ranger?" me demanda-t-il.


Sans répondre à la question en lui fixant du regard avec un sourire glacial :

 

"Quand est-ce que je commence?"


"Il te faut un nom de code d'abord. Le mien, c'est Jack, BlackJack." 


"Le mien, tu le connais déjà. Ils me l'ont donné il y a un peu plus de cinq ans."


Un regard interrogatif.


"R3dD3v1L"                   
 

bottom of page